À PROPOS DU SYPROL
Syndicat Professionnel des Producteurs de Lait AOP
Le SYPROL est un syndicat professionnel créé en 2014 dont l’objet principal est de défendre les intérêts des producteurs de lait AOP.
Le SYPROL a notamment pour finalité, concernant les cahiers des charges des fromages AOP, de faire inscrire les moyens, tels que l’automatisation et de toute autre technique (robots de traite), permettant l’amélioration de la traite et du bien-être de l’exploitation et des animaux.
Lorsque les cahiers des charges de fromages AOP comprennent des dispositions visant à interdire purement et simplement le recours à des solutions d’automatisation, ou conduisant à exclure de telles solutions, le SYPROL peut également être amené à intervenir afin de soutenir ses adhérents ou défendre leurs intérêts afin de leur permettre d’utiliser des robots de traite.
En effet, le principe d’une traite en libre-service, réalisée grâce à des robots de traite, est justement de choisir une autre forme d’organisation qui respecte le bien-être animal en n’imposant pas des plages horaires de traite, mais en laissant le soin aux vaches de se faire traire lorsqu’elles en ressentent le besoin.
Traite classique et robot de traite
Classiquement la traite a lieu deux fois par jour (traite biquotidienne). Cette organisation découle d’une volonté des éleveurs de regrouper l’activité de traite sur deux plages horaires, l’une le matin et l’autre le soir, afin de leur permettre de s’occuper au cours de la journée des autres travaux exigés par leur exploitation.
De manière plus anecdotique certaines exploitations peuvent choisir une traite unique par jour, alors que d’autres réalisent jusqu’à 3 traites par jour.
La traite biquotidienne ne constitue nullement la caractéristique d’une appellation d’origine protégée. Une telle organisation n’a rien d’originale. Elle ne présente aucun lien avec une aire géographique et ne caractérise en rien un savoir-faire développé localement. Cette organisation est utilisée par l’essentiel des exploitations en France et à l’étranger.
La traite en libre-service, recourant à l’utilisation de robots de traite, se différencie de la « traite classique » par l’absence de plages horaires réparties sur la journée consacrées uniquement à ces activités.
En effet, au lieu de regrouper l’activité de traite sur deux plages horaires, l’une le matin et l’autre le soir, cette activité se déroule de manière continue tout au long de la journée.
Les intérêts du robot de traite
L'amélioration de la qualité de vie des éleveurs
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Plus de souplesse dans les horaires
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Amélioration du confort de travail : plus de temps pour d'autres activités, pour la vie personnelle
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Réduction de la pénibilité
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Pallie au manque de main-d'oeuvre
L'amélioration du bien-être animal
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Soulagement pour les mamelles de la vache qui se fait traire lorsqu’elle en ressent le besoin
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Moins de mammites
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Évite les aires d’attente en amont des salles de traite
Qualité du Lait
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Pas de différence pour le lait collecté
Collection de données
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Le robot génère une grande quantité d’informations à chaque traite : santé de l’animal, présence de maladies, qualité du lait...
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Ce qui permet de surveiller le suivi sanitaire du lait et de la vache.
Le choix de l’organisation de la traite n’impacte pas la qualité du lait et encore moins des fromages.
Des études récentes démontrent que le choix d’une organisation de traite par rapport à une autre (traite classique vs traite avec robot de traite) n’a aucune incidence sur la qualité finale des fromages : Essai de fabrication de Vacherin Fribourgeois AOP avec du lait de robot de traite.
L'exemple du cahier des charges de l'appellation "Reblochon" et "Reblochon de Savoie"
Le cahier des charges de l’AOP « Reblochon » et « Reblochon de Savoie » a été modifié en 2012 afin d’introduire des exigences particulières concernant les conditions de traite.
À noter que depuis la création de cette AOP en 1958, aucune condition de traite n’était imposée par le cahier des charges.
C’est en effet dès l’apparition des premiers robots de traite, que certains agriculteurs ont œuvré afin d’empêcher l’installation de telles installations dans les exploitations produisant du lait entrant dans la fabrication du Reblochon.
Au lieu d’interdire purement et simplement l’utilisation de tels robots, ce qui aurait constitué une entrave évidente à la liberté des agriculteurs concernés, le cahier des charges a été modifié en intégrant des modalités de traite qui décrivent une organisation classique de traite biquotidienne.
« 5.5 Conditions de traite et de stockage du lait
La traite doit se faire deux fois par vingt-quatre heures, le matin et le soir.
L’intervalle entre chaque traite est d’au minimum huit heures
(intervalle entre la fin de la traite du troupeau (dernière vache)
et le début de la traite suivante (première vache),
soit une plage de quatre heures pour chacune des deux traites journalières. »
Ainsi, les exploitations qui ne respectent pas une telle organisation de traite biquotidienne, et qui notamment feraient le choix d’une traite en libre-service grâce à l’utilisation de robots de traite, ne peuvent pas respecter ces nouvelles exigences du cahier des charges de l’AOP « Reblochon » et « Reblochon de Savoie ».
Malgré une tentative de modification du cahier des charges de l’AOP qui n’a pas pu aboutir, le SYPROL demeure mobilisée afin que les parties prenantes de l’AOP « Reblochon » et « Reblochon de Savoie » initient cette modification et suppriment du cahier des charges ces conditions de traite qui ne caractérisent en rien le Reblochon.